ÉDITÉ PAR ALAIN LEMIRE
PUBLIÉ LE 15 DÉCEMBRE 2024
L
Le concours d’élégance de Las Vegas est une célébration de la couleur, de l'histoire et du raffinement automobile, où chacun des 30 véhicules présentés sur
cette page, raconte une histoire de glamour, de folie imaginaire et de sophistication.
Le jugement des véhicules du concours se fait avant l'ouverture au public à 10:00, donnant le temps et l'espace pour le faire de manière convenable.
Voici donc les modèles participants aux classes de jugements de voitures avant guerre au look d'origine pour certaines et/ou modifiées pour d'autres.
Dans cette classe prestigieuse, le concours d’élégance de Las Vegas a l'honneur de présenter la crème de la crème des voitures américaines d'avant l'implication
des États-Unis dans la 2e guerre mondiale en 1941.
Parmi ces joyaux, on retrouve les grandes marques emblématiques de la fin des années 1920 telles que Packard, qui est la plus représentée dans cette classe du concours, Duesenberg, Cadillac,
Desoto et Ford, avec sa plus luxueuse petite Model A.
C'est au sein de ce chic cheptel automobile que se trouve la récipiendaire du prix "Best of Show" avant guerre.
Je vous laisse deviner laquelle !
Restauré dans sa couleur orange d’origine avec les gardes-boue brun lorsque vendue neuve, cette Packard 645 est un exemple de design luxueux à l’américaine de l’époque. La voiture était
offerte en 3 styles de carrosserie.
Sous son capot, on y retrouve un moteur 8 cylindres en ligne de 105 chevaux pour une vitesse maximum de 128 km/h (80 m/h). À la base de la grande grille avant, 2 phares directionnels sont
installés suivant le mouvement des roues avant.
Cette voiture est l’unique exemplaire survivant de 2 construits de ce modèle par Weymann coachbuilding. C’est Gordon Buehrig, le futur designer de Cord qui a créé cette auto dont
l'arrière se termine en pointe de bateau, et qui est montée sur un châssis raccourci.
Sous son capot orange et noir, devenu une véritable signature chromatique du constructeur, repose un moteur 8 cylindres en ligne de 6.9 litres, développant une puissance impressionnante de 265
chevaux. Cette puissance annonce, avec anticipation, les performances des hot rods qui domineront la scène automobile une décennie ou plus tard.
À noter les ailes arrondies en avance sur son temps, l’absence de marche pied et de poignées de porte présente de futures spécifications des hot rods des années 1940 et 1950.
Cette Cadillac 1931 carrossée par Hubbart & Darrin, fut utilisé par l’ambassade des États-Unis de Paris. La voiture est dotée d'un pare-brise en 2 sections séparées au centre. 2 phares en position basse sont synchronisés pour suivre les roues avant quand elles tournent.
Sous le capot à ouverture latérale, s'y trouve un moteur 8 cylindres en ligne. Son intérieur de cuir brun 2 tons est rehaussé par des boisieries exotiques aussi en 2 tons. Des appliqués de
marqueterie sont utilisés pour réaliser les différents motifs en angle.
Depuis les années 80, la Cadillac a gagné des prix prestigieux lors de divers concours d’élégance dont un premier prix de classe à Pebble Beach.
L’exemplaire présenté au concours est l’un des 2229 Model A de cette version assemblée en 1931. La Deluxe Phaeton aura été produite que durant une période de 2 ans, soit 1930 et 1931 étant la version la plus dispendieuse offerte.
Étant une voiture de masse, la Model A embarquait un moteur 4 cylindres de 3.3 litres d'une puissance de 40 chevaux. Sortie de restauration en 2010, la voiture est passé d’une carrosserie rouge au “Washington Blue” avec des accents de couleur “Riviera Blue”. Ses gardes-boue de couleur noire rehausse visuellement la voiture.
Fait cocasse, Ford construira ses Model A dans 17 usines d'assemblage aux États-Unis, ce qui a aidé à vendre plus de 4 millions d'unités dans 21 types de carrosserie sur une période de 4 ans.
La caractéristique principale de cette Duesenberg aussi dessinée par Gordon Buehrig est la carrosserie en aluminium qui fut commandée par Daniel Peterkin, premier propriétaire et
président de Morton Salt de Chicago.
La Duesenberg Model J par Weymann affiche un motif 2 tons noir et argent. Des enjoliveurs chromés remplacent les habituelles roues en broches.
La puissance de son moteur de 6,9 litres est de 265 chevaux, ce qui permet de bien déplacer cette voiture allégée à une vitesse maximum de 187 km/h (116 m/h). Sa restauration fut entreprise en
2005.
La Collection Nethercutt acheta en 1966 la Packard 1109 abandonné en Utha depuis quelques décennies. On dit de cette voiture que son premier propriétaire aurait été Clark Gable mais ça n'a jamais été prouvé.
Peinte en “Hussy Red”, une couleur d’époque chez Packard, cet exemplaire est un de 5 produits et un de 4 en existence aujourd’hui. Sous son capot rouge métallique se trouve un moteur V12 de 445 pouces cube d'une puissance de 160 chevaux.
La superbe Packard 1109 Twelve Le Baron Phaeton fut récipiendaire de quelques prix en concours d’élégance depuis sa restauration.
Restaurée en 2010, cette voiture fera ses premiers tours de roues au service du président d’Uruguay en 1934. De couleur rouge agrémentée d'une bande de couleur argent, la Packard offre un sacré coup d'oeil.
Les roues de secours, intégrées aux ailes avant et recouvertes d'un élégant carénage métallique assorti à la carrosserie, ajoutent une touche présidentielle à son allure distinguée.
Elle sera achetée par Denis Sobieski, un restaurateur réputé de la région de Chicago et sera restaurée à ses spécifications d'origine à partir de 2010.
C’est une voiture à exemplaire unique qui a été présenté sous la forme de cette Packard 120B par Victoria Lebaron, et fut commandée neuve par le président de l’American Tobacco
Company.
Sous son capot se cache un moteur 8 cylindres en ligne de 282 pouces cube d'une puissance de 120 chevaux couplé à une transmission manuelle à 3 rapports. De couleur caramel, la voiture possède un
intérieur en cuir brun et beige, qui s'harmonise bien avec la couleur extérieure.
La carrosserie, réalisée en aluminium pour alléger la voiture selon les souhaits de l'acheteur, témoigne d'un souci de performance et d'innovation. Cette auto a été restaurée avec soin par l'atelier renommé de RM Auto Restauration.
C'est en 1934 que Chrysler dévoila la Airflow lors du salon de l'auto de New York dont les réactions seront enthousiastes face aux innovations proposées. Une Airflow réduite en format et en motorisation sera confiée à Desoto, une marque plus basse en gamme. 1936 fut la dernière année de fabrication de cette Desoto Airflow III qui a été restaurée en 2019 par John Boyd.
À l'intérieur, les passagers ont plus d'espace à l'avant de par la largeur accrue du cockpit. À l'arrière, l'espace pour les jambes y est plus grand grâce à une position du siège arrière reculée
par rapport à ce qui se faisait auparavant. Sa peinture de couleur “Autumn Gold Polychrome” démontre les avancées des peintures métalliques, bien que cette couleur fut appliquée lors de
sa restauration.
Les Airflow plus longues de Chrysler auront une meilleure perception d'une voiture de luxe que les Airflow de Desoto jugées trop grassettes. Des problèmes d'assemblage et de retard de livraison
mettront un terme à la carrière des Airflow.
Achetée neuve par le dirigeant de la California National Guard, ce superbe exemplaire de la Twelve a été méticuleusement entretenue par son 2e et actuel propriétaire.
Sous le capot se retrouve un moteur V12 surnommée "Twin Six". Sa cylindrée est augmenté à 7.8 litres en 1935 et sa puissance grimpe à 175 chevaux. En 1939 les ailes avant sont plus enveloppantes
comme le démontre la photo au niveau des pneus de rechange dont on voit seulement la moitiée supérieure.
Sa carrosserie bleu foncée est entre coupée de zone latérale bleu ciel, et d'une zone de toit en vinyl noir. C'est un intérieur en cuir brun que l'on retrouve sur cette Packard. Ce fut aussi une chouchoue des concours remportant de nombreux prix depuis sa restauration.
Restaurée en 2014 par The Academie of Art Automobile Collection, cette rare Cadillac Serie 62 1941 (1 de 60 en existence) arbore une couleur appelée “Dusty Grey”.
Cette génération de Cadillac 1941 a été redessinée par Harley Earl avec comme particularité d'avoir une grille avant au motif rectangulaire plus uniforme. Les ailes avants commençaient à se
fusionner à la carrosserie principale à cette époque.
Sous le capot de cette Serie 62 se cache un moteur V8 346 pouces cube d'une puissance de 150 chevaux couplé à une transmission manuelle à 3 rapports. Son intérieur en cuir rouge contraste bien avec sa couleur de carrosserie.
C'est 2 de 4 des voitures britanniques de grand luxe des années 1920 à 1941 inscrites qui auront pris la scène de la classe C avec une grâce intemporelle.
Les voitures de plus de 1940 de cette classe peuvent être vues sur la page des après-guerres.
Sur le terrain de golf luxueux, ces merveilles de l'ingénierie et du design brillent sous les regards admiratifs.
Sous le soleil de Las Vegas, ces icônes automobiles rayonnent, symbolisant un âge d'or révolu mais jamais oublié.
C’est une gagnante de classe du légendaire concours d’élégance de Pebble Beach que nous avons ici. Cette Rolls Royce a la particularité d’avoir subie un changement de carrosserie en 1937 par J.S. Inskip, le distributeur de la marque à New York.
La carrosserie de Hibbard et Darrin marquera un point tournant pour la firme, proposant certaines solutions développées pour d'autres clients. La voiture fut restaurée par Jeff McDonald en 2012 et sera étalée sur une période de 8 ans.
Sous sa carrosserie se cache un moteur 6 cylindres en ligne d'une puissance de 120 chevaux propulsant la voiture à une vitesse maximum de 148 km/h (92 m/h).
Gagnant de plusieurs prix en concours, cette Rolls Royce 1929 de couleur turquoise fut restaurée au début des années 1990. Ce modèle sera le dernier conçu par Henry Royce, un des cofondateurs de la marque.
La couleur de carrosserie "Royal Blue" du Raj Darbhanga fut reproduite lors de sa plus récente restauration. Son intérieur est de cuir beige et de boiserie exotique. La Phantom III par
Thrupp & Maberly cache sous son capot un moteur V12 de 7 litres, une première pour le constructeur.
Cette Phantom III unique est considérée comme étant le plus bel exemplaire au monde. Son historique d'achat par un Marahadja n'est pas étranger à cet état de fait.
Les voitures françaises des années 1930 et 1940 de cette classe de jugement incarnaient une élégance exceptionnelle. Le design alliait art et technologie, créant des œuvres d'art
roulantes captivant les passionnés.
La carrosserie, avec ses lignes fluides toutes en courbes, ailes arrière prononcées, détails chromés et pneus à flancs blancs, reflétait une sophistication technique. L'intérieur offrait un
confort luxueux grâce aux sièges en cuir et aux finitions en bois précieux. Certaines des 4 voitures seront des vedettes de salons automobiles et de concours d'élégance contemporains.
Ces 4 véhicules, au-delà de simples moyens de transport, représentaient l'art de vivre, alliant élégance, style et innovation, témoins de l'apogée du design français.
C’est une rare voiture dont la restauration réalisée par Henry et Gale Petronis prendra 14 ans qui est considérée la seule Bugatti à avoir le système de suralimentation qu’on dit être ultra rare. La Type 46 fut développée par Bugatti pour être le trait d'union entre la Type 40 plus petite et la Royal dont elle reprend les jantes et la statuette de radiateur.
La 46S est l’une des 46 exemplaires produits de ce modèle. On dit de cet exemplaire de la Type 46 surnommée la "Petite Royale" qu'elle est la seule survivante de sa production. La voiture peinte originalement en crème avec les garde-boue bleu foncé verra sa carrosserie aller vers le rouge et affiche une couleur verte et noire depuis sa plus récente restauration en 2015.
Son intérieur en cuir beige ajoute du contraste à la voiture. Des boiseries élégantes viendront agrémenter la partie supérieure des portes, le tableau de bord et le cadre supérieur intérieur du pare-brise, ajoutant une touche de raffinement et de sophistication à l'habitacle. À noter 2 pneus de rechange sont installés à l'arrière de la voiture, libérant l'accès au moteur.
Une très jolie voiture qu’est cette Talbot-Lago, un emblème du savoir-faire français en habillage automobile. Cette T120 a vu sa carrosserie être dessinée par Joseph Figoni. La voiture
recevra de bonnes critiques lors de sa présentation en première mondiale lors du Salon de l'Auto de Paris qui se déroulait sous le plafond de verre du fabuleux Grand Palais.
La voiture, restaurée par la prestigieuse Carrosserie Brandone, arbore une élégante carrosserie noire, sublimée par un intérieur en cuir rouge somptueux. Sous le capot se cache un moteur 3 litres
de 6 cylindres en ligne proposant une puissance de 90 chevaux pour une vitesse maximum de 144 km/h (90 m/h).
Son intérieur 2 places en cuir rouge était très distinctif avec des sièges à 7 bandes parrallèles embossées. Des ajouts de boiseries exotiques agrémentent l'intérieur sur la partie supérieure des
portes et sur le tableau de bord.
La voiture roule sur des jantes de broche ornées de petits caps de roues enveloppées de pneus à flanc blanc. La voiture en était à son premier jugement lors du concours de Las Vegas.
C’est une autre vedette de salon automobile qu’est cette Delahaye qui a été présentée lors du salon de Genève en 1947. Le salon a déjà eu la réputation d’être celui des couturiers
automobile, et cette 135M, 1 de 3 dessiné par Alphonse Guilloré, en est un bon exemple.
La voiture fut vendue neuve à un homme d'affaires français résidant à Rouen. Une restauration de cette voiture par Concept et Restauration aura pris 2 ans à s’être réalisée. On remarque des
enjoliveurs de roues en aluminium à la place des traditionnelles roues de broches peintes sur cet exemplaire.
Sa couleur de carrosserie mauve est rehaussée par une bande latérale étroite grise qui est elle même agrémentée d'une fine bande de chrome installée au centre. Son intérieur en cuir d'un ton
moyen d'un brun chic est orné de boiserie fine sur la partie supérieure des portes, et sur le tableau de bord. Un set de valises aux couleurs harmonisées est rangé à l'arrière des sièges.
Prêt à partir en voyage sur la route côtière de Californie.
Couronnée “Best of Show” au Concours d’Élégance d’Amelia Island en 2024 après une sublime restauration, cette version "Narval Cabriolet" de la Delahaye 135 MS est l'une de 7 fabriquées.
Ce sera une des plus spectaculaires réalisations d'après-guerre du duo Figoni et Falaschi dont l'inspiration de l'avant et de l'aileron arrière viendrait du beluga. Les pare-chocs à double tubulure font aussi partie des éléments de design spécifiques à la voiture. Le volant à 3 branches en plastique dur transparent est une marque de commerce des Delahaye de cette époque.
Un moteur 6 cylindres en ligne de 3.6 litres produisait une puissance de 125 chevaux. Une transmission manuelle à 4 rapports était opérée par un levier de vitesse monté sur la colonne de
direction. La vitesse maximum que la voiture pouvait atteindre était de 160 km/h (100 m/h).
Un exemplaire de couleur argent aura vu pour sa première mondiale le parquet du salon de l’auto parisien en 1947, se déroulant sous le plafond de verre du Grand Palais de Paris. Sa couleur de
carrosserie est la même qu’à l’origine, ce qui prouve que l’utilisation de la peinture métallique dans les années 40 était répendue sur les voitures de luxe.
Dans cette catégorie de jugement du concours d’élégance de Las Vegas, j'ai eu le plaisir de découvrir 5 des plus beaux hot rods des restomods typiquement américains, réalisés avec une
maîtrise exceptionnelle. Les années des modèles démarrent de 1935 jusqu'à 1959.
Certaines de ces voitures ont été récompensées par des prix prestigieux lors d'événements organisés par Goodguys, Grand National Roadsters Show notamment témoignant de leur
excellence et de l'admiration qu'elles suscitent.
Place à l'extraordinaire !
C’est un véhicule Ford noir tout en rondeur qui fut présenté par la Collection Coit de Dallas au Texas. Son allure traditionnelle a fait voyager l'imaginaire des visiteurs du concours
d'élégance de Las Vegas à sa vue.
Ses roues en broches au look d’époque ramène aux racines des hot rods de traditions des années 40 et 50 en vogue en Californie. L'intérieur brun moyen ajoute une belle touche de couleur
contrastée au véhicule tout en conservant son allure d'époque.
Les ceintures de sécurité élégamment déposées sur les sièges semblent tout droit sorties d'un cockpit d'avion de chasse de la 2e guerre mondiale. Sous le capot se cache un moteur flathead
d’époque tel que Ford en produisait à l'époque.
Un moteur Ford dans une Ford, il n'y a rien de mieux pour ce grand-père de la classe I.
Avec une production de 15 exemplaires de ce modèle, il a fallu de la chance pour que le propriétaire puisse mettre la main sur une. Hupomobile, le constructeur de l'auto fermera ses
portes peu de temps après la production de ces 15 voitures.
La carrosserie d'une belle teinte vert pâle métallique grisonnant aura été dessinée par Raymond Loewy, le futur designer de Studbacker. Son intérieur en cuir de couleur beige contraste bien avec
l'extérieur. C'est un moteur moderne au look d'un LS de GM qui se retrouve sous son capot.
Les jantes à 5 bâtons embossés tout chrome de style vintage ajoutent à l'allure de cette voiture à carrosserie coupé 2 places. Style vieillot et performance moderne, c'est une tendance de hot
rods/restomod qui est appréciée des visteurs de cette classe de jugement au concours.
Une réalisation de Troy Ladd de Hollywood Hot Rods et Eric Black de eBlack Design que cette Packard de couleur "Mulholland Merlot" de PPG. Elle aura pris 7 ans de travaux pour la compléter en utilisant des techniques de fabrication de la carrosserie à l'ancienne dont l'auto originale fut en très mauvais état.
L'inspiration de la création de cette auto vient des modèles de luxe britanniques, français et américains des années 30. Un pare-brise en 2 sections de type DuVall a été installé sur la voiture.
Un toit dur en aluminium se rétracte mécaniquement à la pression d'un bouton dans le coffre arrière à la manière des Ford Fairlane des années 1957 à 1959.
La voiture roule sur des
roues en acier Wheelsmith
16 pouces fini en "Candy Gold" satinées traversées de 2 bandes de chrome circulaires, le tout étant habillées de pneus à flancs blancs Firestone de Coker Tires.
C’est un moteur V12 Flathead de Lincoln Zephyr 1941 qui propulse la voiture ce qui en fait un match parfait d’époque.
La voiture est la seule à avoir reçu les 2 récompenses suivantes lors de 2 présentations :
- "America’s most beautiful roadster award" du Grand National Roadsters Show en 2017
- "World’s most beautiful custom award" du Motorama de Sacramanto en 2017
Lors du premier "Grand National Truck Show" s'étant déroulé en 2023, le camion construit par South City Rod & Custom a reçu le "World’s Most Beautiful Truck Award", ce qui est tout un honneur pour ce véhicule au look traditionnel. Une bourse de US$12 500 y est rattachée au prix décerné.
Sous le capot de ce Ford se trouve… un moteur petit bloc V8 383 au look vintage embelli par Semding produisant une puissance de 450 chevaux. Le camion est monté sur un châssis modifié créé par Scott's Hotrods n' Custom. Le plancher de la boîte arrière est recouvert de noyer verni à souhait. Le camion roule sur des roues 15 pouces habillées de pneus à flanc blanc Coker et de caps de roues Cadillac de type sombrero.
Sa couleur de carrosserie exclusive appelée
"Ornament Green" est une création de Compani Color. L'histoire dit que c'est sur une décoration de Noël nouvellement achetée. L'intérieur en cuir
brun foncé rehaussé d'un tissu digne des voitures de luxe s'agence bien avec le tableau de bord d'une Ford Deluxe 1940. Et que dire du volant blanc crème qui est hérité d'une Ford Crestliner? Une
vraie beauté.
L'allure du camion aura été influencée par différentes périodes selon les sections du véhicule allant des années 1940 aux années 1960. Le Ford 1940 fut aussi récipiendaire du prix du
"Goodguys 2023 Scotts Hotrods Truck of the Year", une belle récolte en une année!
Acheté en 2013 par le propriétaire actuel, l’Impala Steve Cook Creations a reçu un traitement digne d’une princesse des routes du passé. Le design de la carrosserie allongée, les motifs
arrière en ailes d'oiseau déployées en font une candidate idéale pour créer un restomod au look d'enfer.
La hauteur de l'ouverture des roues avant a été élevée jusqu'à la bande de chrome latérale. Les pare-chocs ont été simplifiés et rapprochés de la carrosserie qui est recouverte d'une couleur
Porsche appelée "Adventure Green" fournie par BASF.
En cette première année d'exposition, la voiture a reçu son lot de prix dont certains sont identifiés par des autocollants sur le pare-brise dont le "Slonaker Award" du Grand National
Roadsters Show et le Goodguys "Vintage Air Custom Rod of the Year" en 2024.
Sous le capot se cache un moteur LS3 de 416 pouces cube dont les couverts de valves rappellent ceux du moteur 409. Surmonté d'un système de suralimentation Magnuson, le moteur est capable d'une
puissance de 800 chevaux. Les roues personnalisées Curtis Speed sont habillées de pneus BF Goodrich.
Dans cette classe de jugement, vous découvrirez 8 voitures d'avant 1955, présentées dans leur allure d'origine ou modifiées avec un soin minutieux.
Ces véhicules uniques proviennent de diverses origines et offrent une variété de modèles, inspirés par l'univers de la course automobile.
Certaines ont servi à établir des records, d'autres ont brillé dans les salons automobiles en tant que véritables vedettes ou prototypes, et enfin, certaines sont des créations inédites, nées de
l'esprit ingénieux et créatif de leur concepteur.
Construite en 2021 en tant que voiture d'une petite série de continuation par Bentley (#2/12 construites), cette Bentley reproduit les spécifications exactes de la voiture conduite par
Tim Birkin lors des 24 heures du Mans en 1929.
La voiture d'origine qui a servi à créer les modèles de continuation a été démontée et numérisée en 3D afin de bien reproduire les pièces de la voiture "master".
Son moteur de 4.5 litres suralimenté est d'une puissance de 240 chevaux pouvant atteindre 200 km/h (125 m/h). La quantité de 12 unités fait référence aux 12 épreuves que les 4 exemplaires des
Bentley 4 1/2 Blower ont été engagées en 1929.
Tout droit sortie du National Automobile Museum, cette Cord 4 portes possède la particularité d’avoir établi des records de vitesse au lac salé de Bonneville et de distance sur l’Indianapolis Speedway entre autres.
Certains records tiendront 15 ans tellement la voiture en avait sous son capot en forme de cercueil sous lequel se cachait un moteur V8 de 289 pouces cube suralimenté capable d'une puissance de
170 chevaux. La Cord 812 dessinée par Gordon Buehrig sera la première auto à être équipée des phares avant de type "popup" devenus populaires dans les années 1980-1990.
Cord fut reconnu en tant que le premier constructeur nord-américain à installer une traction avant à suspension indépendante avec la Cord L-29 et ce, pour une période de 30 ans jusqu'à l'arrivée
de l'Oldsmobile toronado en 1966. La grille avant de la L-29 sera remplacée par des bandes de type persiennes faisant les 3 faces du capot avant. Les Cord 812S auront des tubulures d'échappement
chromées visibles sur le côté du capot
La Cord 810 aura été présentée en première mondiale lors du salon de l'auto de New York en 1935 et deviendra 812 en 1937.
1 sur 13 construite, cette Talbot-Lago par Figoni & Falaschi est un chef-d’oeuvre de design automobile des années 30 de par son toit vitré et son pare-brise en 2 sections d’une élégance rare.
La T150S Tear Drop montée sur un châssis abaissé de voiture de course fut présentée en première mondiale lors du salon de l'auto de Paris sous la verrière du Grand Palais. S'en est suivie sa
première nord-américaine au salon de l'auto de New York en 1937. Une 150S Tear Drop finira 3e aux 24 Heures du Mans en 1938, prouvant ainsi sa vivacité sur circuit.
Sous le capot on y retrouve un moteur 4 cylindres d'une puissance de 140 chevaux couplé à une boîte de vitesse manuelle à 4 rapports, pouvant propulser la voiture à une vitesse maximum de 185.1
km/h (115.0 m/h).
Acheté par Peter Mullin en 1985, la voiture sera par la suite subitement restaurée. Elle remportera plus d’un prix d’excellence dans divers concours depuis dont le prix "Best of Show" à
Pebble Beach en 1998.
Construite pour le pilote de course André Dubonnet en 1938, cette voiture est un modèle unique démontrant le savoir-faire du constructeur. L'appellation Xenia fait référence à la femme de M. Dubonnet qui est décédé en 1936.
La carrosserie apposée sur le plus long châssis disponible de la marque, celui de la H6B est une création du carrossier français Saoutchik. La voiture est propulsée par un moteur 6 cylindres en
ligne de 8 litres doté d'une puissance de 160 chevaux pour une vitesse maximum de 177 km/h (110 m/h).
Le design de la voiture créé par Jean-Edward Audreau s'inspire de l'aviation pour la partie vitrée et de l'art déco. Les portes s'ouvrent d'un mouvement quelque peu coulissant vers l'arrière.
L'arrière est dotée d'une finition en goutte d'eau et les roues arrières recouvertes améliorant l'aérodynamisme de l'auto telle que testée sur des voitures de records de vitesse 10 ans
auparavant.
La voiture fut récompensée en 2000 avec le premier prix de sa classe à Pebble Beach et avec le prix "Best of Show" à Amelia Island. J'ai eu l'occasion de voir cette voiture pour la première fois lors du Concours d'Élégance de Meadow Brook en 2001.
Fraîchement restaurée en 2024 par Custom Auto Service, cette Packard 180 Super Eight de couleur “Ural Green” respecte en tout point ses spécifications d’origine.
La 180 était la voiture haut de gamme chez Packard disponible en 5 types de carrosserie. L'air climatisé et les vitres électriques furent offerts pour la première fois sur une voiture de
production et cette voiture est la Packard 180.
La Packard 180 Super Eight se distinguait en 1940 comme étant l'auto la plus puissante embarquant un moteur 8 cylindres en ligne d'une cylindrée de 356 pouces cubes d'une puissance de 180
chevaux.
Dans la classe N, on y trouvait 3 beautés sur roues fortement modifiées par le roi des carrosseries d'inspiration française des années 30, Rick Dore.
Les 3 voitures qu'il présentait ont été réalisées pour James Hetfeild, chanteur du groupe Metallica. Elles ont été amenées au concours d'élégance de Las Vegas par le Musée automobile Peterson de
Los Angeles.
PACKARD 1934 "AQUARIUS"
Propriété de James Hetfeild, chanteur du groupe Metallica, cette voiture de couleur argentée rend hommage au design automobile Art Deco en vogue en France durant les années 30 tel que développé
auparavant par Rick Dore sur la voiture "Black Pearl".
Avec son toit dur amovible et son pare-brise en 2 sections abaissées populaire sur les hot rod des années 1950 et sur les yatchs anciens, la voiture démontre de multiples références.
JAGUAR 1948 "THE BLACK PEARL"
C’est à partir d’un dessin d’un profil de voiture des années 30 de James Hetfeild que Rick Dore
donna naissance au projet de “The Black Pearl”. La voiture que je voyais pour la 2e fois, débuta avec un châssis de Jaguar Sedan 1948 et se développa une vision rendant hommage au design
automobile français en vogue durant la fin des années 1930. Son toit abaissé de type “chop top” est d’inspiration des hot rod des années 1950.
C'est au Salon de l'Auto Sport de Québec que j'ai eu l'occasion de voir "Black Pearl" en 2019 à l'occasion du 50e anniversaire de la plus grande exposition intérieure du Québec. Martin
D'Anjou avait invité Rick Dore à amener 3 véhicules et "Black Pearl" fut du voyage.
BUICK SKYLARK 1953 “SKYSCRAPER”
Cette voiture de couleur mauve pastel à toit blanc fut la première collaboration entre Rick Dore et James Hetfeild. La voiture a vu sa carrosserie être remaniée, son pare-choc avant être
simplifié est son toit être baissé à la manière des hot rods des années 1950.
À l’intérieur, la pédale d’accélération en est une d’une batterie basse utilisé par les batteurs, et les cadrans en forme de pick de guitare de marque Fender.
Voyez ces 3 beautés sur roues dans toute leur splendeur dans les photos ci-dessous !
Ce fut une remarquable exposition de magnifiques voitures d'avant-guerre, certaines restaurées dans leur splendeur d'origine, tandis que d'autres, notamment les 3 créations de Rick
Dore et des véhicules de la classe I, subliment le passé par des modifications magistrales.
Un concours d'élégance de cette envergure offre une rare opportunité d'admirer des véhicules exceptionnels, que l'on n'a jamais vus ou redécouverts dans un autre cadre, comme ce fut le cas
pour la majestueuse "Black Pearl" déjà dans un salon intérieur de Québec.
Nous espérons sincèrement que ce premier article sur le concours d'élégance de Las Vegas a captivé votre cœur et éveillé votre passion pour les automobiles plus anciennes !
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Mon nom est Alain Lemire, je suis intéressé par tout ce qui a quatre roues ayant de la performance dans le moteur.
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